La source étymologique du verbe méditer dispenserait presque de toutes explications complémentaires.
Il est issu du terme latin medeor apparenté à meditor, au grec ancien μεδέω, medéō ("prendre soin de") et μέδω, médō (« prendre soin de, protéger »). On retrouve les mêmes racines dans médecine, médicament ou encore remède…
Il est intéressant de noter que les anciens avaient de toute évidence fait le lien entre la méditation et la santé…
Il y a maintenant plus de 2500 ans, un certain Siddhârta Gautama, communément appeler le Bouddha (l’éveillé) a parfaitement mis en évidence les vertus de la méditation pour celui qui la pratique, d’une part, mais également pour l’ensemble de l’humanité.
La méditation agit et interagit avec les autres…
En effet, un des enseignements fondamentaux qui fut tiré de cette pratique méditative est la capacité à pouvoir maintenir un équilibre émotionnel le plus neutre ou stable possible.
Il ne s’agit pas ici de rechercher à inhiber nos émotions, bien au contraire, mais de ne plus les subir et en être les esclaves.
Notre représentation de la réalité altère sans cesse notre jugement objectif sur les choses, sur les individus, sur les situations… ces références sont la résultante de ce que j’appelle notre construction mentale, ou encore notre schéma mental.
En PNL (Programmation Neuro-linguistique) cela s’appelle la carte du monde.
Elle se construit au fil du temps et est le produit de nos relations (Les parents, les amis, l’école), les expériences vécues (Sociales, traumatiques, amoureuses), l’endroit où nous vivons, la culture, les influences religieuses…. Bref une multitude d’éléments…
Cela a pour effet de générer, de manière inconsciente, une interprétation du monde extérieur (la nôtre), et il en résulte des émotions (les nôtres) …
N’avez-vous pas remarqué que pour une même situation (Pour des individus issus du même environnement socio-culturel) deux personnes vont réagir différemment ? Carte du monde différente ? « Caractères… ? Chance… ? Oui mais lui … ? »
Les modifications peuvent être de toutes natures, parfois limitantes, parfois aidantes, mais toujours source de modifications internes.
Quel que soit le type d’émotions, elles suscitent des modifications de notre état interne.
Pour faire simple, car il y a de nombreux filtres, les informations sont recueillies par l’intermédiaire de nos cinq sens, puis interprétées par notre cerveau (notre carte du monde) qui va de manière inconsciente générer des modifications physiologiques par l’intermédiaire, notamment, des régulateurs endocriniens (nos hormones).
Modifications de notre rythme cardiaque et de notre respiration, sensation dans le ventre ou encore au niveau de la gorge, sueurs, tensions musculaires, envie de rire… Cette interprétation va générer un sentiment de joie, de satisfaction, de fierté, de peur ou d’angoisse, plaisir ou aversion, bref, l’envie d’y retourner ou de ne plus y aller.
La méditation permet de « réguler » ces interprétations (inconscientes et instables) du monde extérieur pour en limiter l’impact sur le plan émotionnel. (Voir mon article sur la dualité conscient et inconscient).
C’est une vraie libération de l’esprit, comme une porte d’entrée sur le chemin de la paix intérieure, de l’équilibre… et du bonheur.
Quelles que soient les techniques méditatives utilisées, la finalité est la même, se « connecter » à soi. Cela commence par une prise de conscience personnelle et l’envie ou la volonté de ne plus être spectateur de sa propre vie. Puis, s’engage la mise en place de différentes techniques simples à pratiquer, toujours avec régularité, et sans contrainte.
Au delà des aspects précédemment cités, il est mis en évidence de manière "scientifique" (pour les Occidentaux que nous sommes) des liens directs sur la santé comme la diminution de la tension artérielle, des risques de maladies cardiovasculaires ou encore sur la santé mentale (diminution de 40% du risque de rechute dans le cas de dépression sévère).
Des études récentes, comme celle menée par Antoine Lutz, démontrent, grâce à une pratique régulière, une grande adaptabilité de notre cerveau (la neuroplasticité) qui a pour conséquence de multiples répercussions positives sur la douleur, la concentration ou encore le vieillissement cellulaire. (Article : https://www.cortex-mag.net/comment-la-meditation-agit-sur-le-cerveau/).
Les grandes entreprises, elles aussi, ne s’y trompent pas, à l’instar de Google, où Chade-Meng Tan développe un programme interne (et même externe avec la parution d’un ouvrage) sur le grand intérêt de pratiquer la méditation au sein de l’entreprise. (Article : http://www.viabooks.fr/edito/chade-meng-tan-la-bonne-conscience-de-google-42766 ).
Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire….
“De la méditation naît la sagesse.”
Le Bouddha
Romain LHOSTE
Hypnothérapeute Sophrologue