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Pratique de la méditation et effets sur la santé

Photo du rédacteur: Romain LHOSTERomain LHOSTE

La source étymologique du verbe méditer dispenserait presque de toutes explications complémentaires.

 

Il est issu du terme latin medeor apparenté à meditor, au grec ancien μεδέω, medéō ("prendre soin de") et μέδω, médō (« prendre soin de, protéger »). On retrouve les mêmes racines dans médecine, médicament ou encore remède…

Il est intéressant de noter que les anciens avaient de toute évidence fait le lien entre la méditation et la santé…

 

Il y a maintenant plus de 2500 ans, un certain Siddhârta Gautama, communément appeler le Bouddha (l’éveillé) a parfaitement mis en évidence les vertus de la méditation pour celui qui la pratique, d’une part, mais également pour l’ensemble de l’humanité.

La méditation agit et interagit avec les autres…

 

Représentation du Bouddha en méditation
Représentation du Bouddha en méditation

En effet, un des enseignements de cette pratique méditative est la capacité à pouvoir maintenir un équilibre émotionnel le plus neutre et stable possible.

Il ne s’agit pas ici de rechercher à inhiber nos émotions, bien au contraire, mais de ne plus les subir et en être les esclaves.


Notre représentation de la réalité altère sans cesse notre jugement objectif sur les choses, sur les individus, sur les situations… ces références sont la résultante de ce que j’appelle notre construction mentale, ou encore notre schéma mental.

En PNL (Programmation Neuro-linguistique), cela s’appelle la carte du monde.

Elle se construit au fil du temps et est le produit de nos relations (parents, amis, école), de nos expériences vécues (sociales, traumatiques, amoureuses), de l’endroit où nous vivons, de la culture, des influences religieuses…. Bref une multitude d’éléments…

Cela a pour effet de générer, de manière inconsciente, une interprétation du monde extérieur et les émotions qui en découlent …

 

N’avez-vous pas remarqué que pour une même situation (pour des individus issus du même environnement socio-culturel), deux personnes vont réagir différemment ? Leur carte du monde est différente.

Les modifications peuvent être de toutes natures, parfois limitantes, parfois aidantes, mais toujours sources de modifications de notre état interne.

 

Pour faire simple (car il y a de nombreux filtres), les informations sont recueillies par l’intermédiaire de nos cinq sens, puis sont interprétées par notre cerveau (notre carte du monde) qui Il va, de manière inconsciente, générer des modifications physiologiques par l’intermédiaire, notamment, des régulateurs endocriniens (nos hormones) via le système nerveux autonome : modifications de notre rythme cardiaque et de notre respiration, sensation dans le ventre ou encore au niveau de la gorge, sueurs, tensions musculaires…

Ces interprétations vont générer des sentiments divers : joie, satisfaction, fierté, peur ou angoisse, plaisir ou encore aversion.

 

La méditation permet de « réguler » ces interprétations (inconscientes et instables) du monde extérieur pour en limiter l’impact sur le plan émotionnel. (Voir mon article sur la dualité conscient et inconscient).


Bols Tibétains et Mala pour la méditation
Bols Tibétains et Mala pour la méditation

Alors comment mettre en place une pratique méditative ?

 

La pratique ou plutôt les pratiques méditatives peuvent prendre de nombreuses formes en fonction de leur origine, Indienne et Tibétaine (Bouddhismes), Chinoise (Caodong), Japonaise (Zen), ou encore Occidental avec la pleine conscience.

 

1 – L’environnement

L’environnement est un point essentiel, il est important d’être dans un endroit calme, bien ventilé et bien tempéré. Commencer à méditer par 5°, ou avec la musique techno du voisin…, n’est pas idéal.

Dans la mesure du possible, il est préférable de s’installer au même endroit ou tout du moins dans un environnement identique pour chaque méditation. En effet, la ritualisation a une fonction « rassurante » et donc apaisante pour le mental.

 

2 – La posture

La position que vous adoptez est importante, ce n’est pas de la relaxation !

La posture doit donc être confortable (tenable dans le temps) mais ferme avec un axe vertical de l’assise jusqu’en haut du crâne. Le menton doit être légèrement rentré (comme si vous vouliez avoir un double menton). Vous pouvez donc être sur un coussin de méditation (zafu) mais également sur une chaise avec les pieds bien a plat et le dos droit. Les mains peuvent être posées simplement sur les genoux.

Quand vous attendrez l’éveil, l’une de vos mains pourra s’orienter vers le sol et désigner la terre, mais ce n’est, a priori, pas pour tout de suite😉.

 

3 – L’esprit (et respiration)

Le mental… que faire de tout ce flux ininterrompu de pensées ? L’idée consiste à ne pas « saisir » la pensée. Les pensées sont inéluctables, le but n’est pas de les supprimer (c’est à priori impossible).

Lorsqu’une pensée arrive de manière inconsciente, c’est notre conscient qui s’en empare et la fait « grossir ». Pour se prémunir de cela il faut la laisser filer… Pour nous y aider, vous pouvez vous servir (dans un premier temps) de la respiration. Vous pouvez également fermer les yeux (a condition de ne pas s’endormir) pour favoriser l’introspection.

 

4 – La respiration (et l’esprit)

Quatrième pilier qui a, pour moi, deux fonctions essentielles.

La première est un rôle « apaisant » sur le plan physiologique, grâce à une respiration ventrale ou abdominale. C’est une respiration qui est activée par l’action du diaphragme, en opposition à une respiration sternale (le haut de la poitrine), qui est superficielle (observez les personnes stressées elles ne respirent pas avec le ventre).

La deuxième fonction est liée au mental. En méditation nous parlons de « support ». En effet, porter notre attention sur la respiration (l’utiliser comme support), nous permet de ne pas nous attacher à une pensée. Concrètement, une pensée arrive, j’en prends conscience et, immédiatement je tourne mon attention sur ma respiration, je laisse ainsi filer cette pensée. Bien sûr, une autre pensée arrive… et il faut donc, sans cesse, revenir à cette respiration. Plus on pratique et plus le flot des pensées diminue.


Fleur de lotus symbole de l'éveil dans le Bouddhisme
Fleur de lotus symbole de l'éveil dans le Bouddhisme

Le temps revient souvent dans les interrogations sur la méditation. Celui-ci ne doit pas être considéré comme un critère (au début bien sûr). Un temps imposé vous entrainera vers « la performance » ce qui s’oppose radicalement au principe même de méditation. Le critère de temps c’est le principe du régime alimentaire : contrainte, objectif chiffré, dualité (cher à notre modèle occidental).

Ce n’est pas tenable dans le temps et donc voué à l’échec.

 

De manière générale, au début, il est préférable, par exemple, si vous partez sur 10min à 15min de méditation par jour, de les répartir en 2 ou 3 fois (3x5min par exemple).

Et même si vous ne faites que 5min, se poser 5min par jour c’est déjà mieux que 0min.

Bien sûr si vous faites 10min, c’est mieux que 5min et si vous faites 15 min c’est mieux que 10min et si vous faite 20min… vous avez compris. Il est évident que plus vous méditerez longtemps et régulièrement (tous les jours) plus vous en constaterez les effets positifs.

Selon le Dr Christophe André (Psychiatre et psychothérapeute) 20min par jour serait le compromis idéal.

 

Cela nous amène au dernier point, LE NON JUGEMENT !

Vous ne pouvez pas « mal » méditer ou ne pas méditer assez longtemps ou n’importe quel autre critère de « performance ».

 

Pour revenir sur les aspects positifs liés à la pratique, il est mis en évidence, de manière "scientifique" (pour les Occidentaux que nous sommes), des liens directs sur la santé comme la diminution de la tension artérielle et des risques de maladies cardiovasculaires ou encore sur la santé mentale (diminution de 40% du risque de rechute dans le cas de dépression sévère).

 

Des études récentes, comme celle menée par Antoine Lutz, démontrent, grâce à une pratique régulière, une grande adaptabilité de notre cerveau (la neuroplasticité) qui a pour conséquence de multiples répercussions positives sur la douleur, la concentration ou encore le vieillissement cellulaire. (Article : https://www.cortex-mag.net/comment-la-meditation-agit-sur-le-cerveau/).

 

Les grandes entreprises, elles aussi, ne s’y trompent pas, à l’instar de Google, où Chade-Meng Tan développe un programme interne (et même externe avec la parution d’un ouvrage) sur le grand intérêt de pratiquer la méditation au sein de l’entreprise. (Article : http://www.viabooks.fr/edito/chade-meng-tan-la-bonne-conscience-de-google-42766 ).

 

Posez-vous, fermez les yeux, respirez … Vous méditez. 

 

“De la méditation naît la sagesse.”

Le Bouddha


Romain LHOSTE

Sophrologue


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